La verrotière

Pichou, calipette et trinettes..

Le Pichou

La verrotière devait surtout se protéger du froid. Elle portait 2 jupons : (cotrons) l'un de couleur rouge dit PICHOU, pour être aperçu de loin, même par temps brumeux ; au-dessus un deuxième jupon de tissu foncé, en toile ou en laine, qu'elle relevait pour éviter de se mouiller dans l'eau de mer (appelé GARTIU). En sortant de l'eau, elle essorait le rouge et rabattait le GARTIU pour rentrer sèche chez elle.

la calipette

Elle portait une grande chemise en toile de coton blanche, à manches courtes; sur la chemise un corselet noir sans manches, de grandes poches amovibles en toile, dites FOUILLOUSSES, où elle mettait clefs, mouchoirs, tabac à priser. Les mollets étaient protégés par des chaussettes sans pied, dites HOU-SETTES. Elles étaient toujours pieds nus sur la plage. Sur la tête, une CALIPETTE, petit bonnet rond enveloppant les oreilles en coton blanc ou à pois noir.

Tenue traditionnelle de la femme du marin berckois

Pour cette présentation, je me suis également documenté dans les livres de M. Joseph MACQUET MICHEDEZ - mon cousin - histoire de la marine berckoise, M. J.-BAPTISTE RIVET : BERCK JADIS ET NAGUÈRE.

Anette en tenue traditionnelle lors de la fête de la mer

Dress code de sortie

L'hiver elle se couvre d'un CARACO, sorte de veste boutonnée sur le devant et descendant sur les hanches.

Les dimanches et jours de fêtes, les matelotes de tous âges étaient habillées en noir : caraco noir, en laine, satinette ou soie. Jupe noire plissée derrière et plate devant. Dessus un tablier plissé, en belle soie noire avec un large ruban nouée devant. Elle portait la calipette qui était remplacée les jours de fête par une coiffe de lingerie fine en dentelle, présentant sur le devant des godets, et nouée sous le menton par un large ruban de dentelle formant bouf. fettes. Quelques-unes portaient des mouchoirs au-dessus de la cali-pette, fichu en soie brodé blanc ou à petits pois noir ou bleu, et se nouant devant ou derrière. Certaines se paraient d'un grand châle en cachemire.

Trinettes

A l'intérieur, bas de laine et sabots légers appelés "TRINETTES" dont le dessus était en cuir repoussé. Les souliers vernis revinrent par la suite.

Pour sortir, elle mettait une mante dite "mante de BERCK" en drap de MOUY, noir avec un grand capuchon rond, et nœud de ruban noué derrière le capuchon.

Sur la tête une coiffe de cérémonie couvrant la nuque et retombant sur la poitrine, fermée par un ruban de soie, appelée "BACHELIOUE" en résille.

Maurice Miny (père fondateur) en représentation dans sa ville de Berck

Pour cette présentation, je me suis également documenté dans les livres de M. Joseph MACQUET MICHEDEZ - mon cousin - histoire de la marine berckoise, M. J.-BAPTISTE RIVET : BERCK JADIS ET NAGUÈRE.

Badge souvenir de la confrérie du hareng de Berck

Le matelot

Capou et suroit

Selon que le matelot restait à terre ou allait en mer par gros temps ou temps clément, le costume était différent.

En semaine : flanelle, chemise, caleçon long, gris ou beige, gilet de laine. Par-dessus une vareuse à col dolman fermée par un seul bouton, un pantalon de laine noir ou bleu  ; autour du cou un foulard ; aux pieds autrefois des sabots en bois, puis en cuir et plus tard des grosses chaussures.

le capou

Par gros temps, en mer, ils mettaient une grande vareuse de toile huilée qui arrivait au ras des bottes, recouvrant le pantalon. Celui-ci de grosse toile taillée dans du "borset" (morceau de voilure). Les bottes sont des cuissardes en cuir qu'ils ne portaient qu'à bord du bateau. (Imaginer s'ils tombaient à l'eau, il leur était impossible de survivre). En hiver, ces bottes étaient remplies de paille. Ils portaient aussi le "capou" : grande veste en drap clair très épais, dit "De Mouy", près de Beauvais (tissu de laine chaud et imperméable à l'eau de mer ou à la pluie). Cette veste avait un large capuchon qui les enveloppait entièrement et dans laquelle ils pouvaient dormir.

Le suroit

L'hiver ils halaient avec des mitaines taillées dans le borset. Sur la tête, un chapeau de marin imperméable dont le bord arrière se rabattait sur le cou et appelé "Suroit".

Les dimanches et jours de fêtes, le matelot endossait sa vareuse en toile bleue, sur un pantalon en drap noir ou bleu; l'été au cou un foulard noué, petits carreaux marine et blanc, l'hiver un cache-nez et sur la tête une casquette à visière.

En grande cérémonie, nouvel an, ducasse, mariage, ils portaient une chemise blanche à coins cassés, et quelquefois un nœud papillon. Le costume a évolué au long des années. Le capou a disparu avec les anciennes barques à bancs. La toile en caoutchouc a remplacé la vareuse de laine, qui était moins onéreuse que le cuir.

Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions

Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.